Hello le monde,
Me revoilà pour vous raconter ma troisième (et avant dernière) semaine en Australie. De quoi vous occuper et vous faire voyager un petit peu en ces temps de confinement*. Here we go !!
*bon courage, que la force soit avec vous !!
update: la Nouvelle-Zélande est confinée à partir du vendredi 25 mars pour quatre semaines… je me souhaite donc bon courage également lol (même s’il est plutôt light chez nous : possibilité de sortir à condition de conserver un espace de deux mètres avec les autres personnes).
STOP 6: ALICE SPRINGS AND RED CENTER
(DAY 16):
Au programme de cette seizième journée : rejoindre Alice Springs, une petite ville située dans le centre de l’Australie et non loin du Red Center (vous savez la région où se trouve le fameux grand rocher orange qui figure sur tous les comptes instagram et livres de voyage haha).
Je me suis pour cela levée aux aurores (j’ai eu envie de dire que j’y étais habituée mais non, les réveils à quatre heures du matin piquent toujours autant…) pour rejoindre l’aéroport de Darwin. J’ai eu la chance d’être côté hublot et d’ainsi pouvoir admirer les paysages orangés vus du ciel, c’était trop beau.
Une fois arrivée à l’aéroport d’Alice Springs je me suis rendue qu’il n’y avait ni transport en commun ni uber permettant de rejoindre le centre-ville (cela peut vous donner une idée de la taille de la ville lol). J’ai donc commandé un taxi (enfin une voiture à moitié délabrée) aux côtés d’un chauffeur un petit peu malhonnête.
Explications: Avant de monter, le chauffeur m’a dit que le trajet me couterait 35 dollars. (excessivement cher je vous l’accorde mais je n’avais pas d’autre choix). C’est donc avec surprise que j’ai constaté que le compteur affichait 37 dollars alors que nous nous trouvions encore à trois kilomètres de mon auberge. Après lui avoir fait la remarque il a décidé d’arrêter le décompte et de me facturer « seulement 37 dollars parce que c’est moi ». Parce que c’est moi, évidemment, grrr.
Après voir déposé mon sac à dos à l’auberge, j’ai profité de la relative fraicheur de cette journée (il faisait plus de 30 degrés mais ici c’est ce qu’on appelle un cold day) pour visiter la ville. J’ai très vite déchanté en réalisant qu’il n’y avait enfaite absolument rien à visiter. La ville est en effet, selon moi, encore plus boring que Darwin. Je me demande d’ailleurs sincèrement comment ses habitants font pour y vivre. Les autres villes les plus proches se trouvent à des milliers de kilomètres (Darwin à 1490 km, Adélaide à 1530 km) et Alice Springs m’a parfois semblé unsafe (on nous a d’ailleurs invités à ne pas s’y balader seule après 21h). Bref, comme point de départ d’un tour organisé dans le centre rouge ok, sinon, passez votre chemin.
ps: je critique la ville mais j’ai dégusté un très bon smoothie dans un café que m’avait recommandé le réceptionniste de mon auberge.
Après une très rapide promenade et un détour par le supermarché (pour acheter un filet anti mouche soi disant indispensable pour l’excursion du lendemain) je suis rentrée à mon auberge pour récupérer ma chambre. En entrant dans le dortoir, je me suis demandée si je me trouvais dans un vestiaire de rugbyman (les odeurs prêtaient à confusion si vous voyez ce que je veux dire) ou une porcherie (draps blancs devenus gris, tupperwares à moitié rempli de nourriture laissés à l’abandon, linge sale traînant par terre). J’étais à deux doigts d’appeler Danièle et Béatrice de C’est du propre (j’espère que vous avez la référence).
ps: le meilleur reste de loin le concert (de ronflement) auquel j’ai eu droit tout au long de la nuit et jusqu’au petit matin…
(DAY 17):
Une fois n’est pas coutume, ma journée a débuté aux aurores puisque je devais être ready à embarquer dans le bus du tour organisé à 5h45 du matin. Le bus était semblable à celui que nous avions eu pour l’excursion de Darwin à la différence qu’il était cette fois-ci full. Nous étions en effet 20 à bord (tous les âges et toutes les nationalités) prêts commencer cette nouvelle aventure de trois jours (et 450 dollars…lol) dans le désert.
La route menant au Red Center était vraiment dépaysante : paysages orangés, désert à perte de vue et environnement très sec (le driver a quant à lui du trouver le temps long car les paysages étaient les mêmes pendant plus de 500 km).
C’est après cinq heures de route (et quelques siestes) que nous sommes arrivés à notre premier stop: Uluru / Ayers Rock. C’est pendant la ballade autour du ce famous rocher que j’ai eu l’occasion d’engager la discussion avec certains de mes compagnons d’aventure venus des quatre coins du monde : Français, Belges, Indiens, Allemands. Super chouette.
Point température :
Il faisait extrêmement chaud. La guide a pris beaucoup de précaution à ce propos alors je pense que les malaises doivent être très fréquents. J’allais vous écrire que ces températures ne m’avaient pas dérangé tant que cela mais une petite anecdote m’en empêche haha (rendez-vous à la fin de cet article).
Le programme de notre première soirée était plutôt cool : repas devant le coucher du soleil sur Uluru. Notre guide était en charge du repas (pâtes aux légumes et poulet en sauce) qui était très bon. Ce ne fût pas le plus beau coucher de soleil de ma vie mais peu importe, c’était super sympa.
Une fois la nuit tombée, nous avons rejoint notre campement. Pas de hutte cette fois-ci mais mais un simple sac de couchage à installer dehors (jusqu’ici, pourquoi pas, j’avais pris goût à la vie d’aventurière). J’ai commencé à paniquer lorsque la guide nous a donné un bâton et un pot de sel afin que nous creusions de minis tranchées autour de nos matelas pour je cite « éviter les attaques de serpent ». M.D.R. bah voyons (aventurière en carton, probablement). Elle a ensuite plaisanté en nous disant que si un dingo s’aventurait près de notre campement elle ne pourrait rien faire pour nous (retenez bien cela, c’est très important pour la suite).
Après une quick shower je suis donc allée m’installer dans mon sac de couchage avec mon sweat en guise d’oreiller. La fatigue a eu raison de moi très rapidement alors je dois avouer ne pas vraiment avoir eu le temps de m’inquiéter au sujet des serpents haha.
ps: lorsque je me suis réveillée dans la nuit j’ai vu le plus beau ciel étoilé de ma vie. Les étoiles éclairaient comme si nous étions un jour de pleine lune. Magic.
(DAY 18):
C’est après une excellente nuit (je ne suis pas du tout ironique, j’ai super bien dormi dans mon petit sac de couchage au beau milieu de nulle part) bien que trop courte* (réveil à 3h40) que nous sommes allés admirer le lever de soleil sur Uluru. Il était super beau. Nous étions très nombreux mais ce n’était pas vraiment dérangeant. Une fois le soleil totalement levé (et les mouches de retour, grrr) nous avons quitté les lieux en direction d’une petite randonnée dans les The Olgas.
*personne n’a trainé « au lit » malgré le réveil matinal et ça c’était super chouette.
La randonnée fut plutôt cool même si je dois avouer avoir lutté contre la fatigue à de nombreuses reprises. Les paysages étaient plus orangés que jamais (mon short et mes chaussures en gardent encore les traces lol) et la chaleur toujours au rendez-vous (à vrai dire j’ai été davantage dérangée par mon odeur de transpiration que par les températures en elles-mêmes lol).
Alors que nous prenions notre lunch sur une sorte d’aire de repos au bord de la route nous avons rencontré un vieux monsieur qui parcourait le Red Center à vélo. Clairement incroyable d’autant plus aux vues des températures et de son âge. Il nous a dit qu’il le faisait en dromadaire avant et qu’il était passé au vélo depuis le décès de l’animal. Crazy.
Nous étions sur la route en direction de notre campement quand tout à coup notre guide s’est arrêtée sur le bord de la route. Je pensais être arrivée lorsque j’ai compris que nous étions simplement invités à ramasser du bois pour le feu de camp du soir. Bon, pas de souci sur le principe mais en plein après midi dans le désert je dois avouer que ce n’était pas super fun. Anyway, cela fait aussi partie de l’aventure et il faut avouer qu’à plusieurs ce n’était pas si terrible que cela. Une fois arrivée au campement, nous avons déchargé le bus et fait un petit saut dans la piscine en attendant que le dinner soit ready (delicisous, comme toujours).
Anecdote 1:
Alors que nous étions tous attablés, un bébé dingo particulièrement maigre s’est invité à notre repas. Tout le monde a trouvé cela très mignon. J’ai personnellement repensé à ce que le soigneur de l’Australia Zoo avait dit sur la dangerosité (élevée) des dingos. Mais puisque personne ne s’inquiétait, j’ai fit de même.
Nous avons ensuite allumée notre feu de camp (avec le bois durement récolté) et installé nos sacs de couchage autour. C’était plutôt chaleureux. J’en ai profité pour discuter avec les deux françaises avant d’aller me coucher en priant dormir aussi bien que la nuit précédente (LOL). Il est temps de vous raconter LA PIRE NUIT DE MA VIE:
Anecdote 2:
Step 1 : Alors que nous commencions à nous coucher nous avons entendu des dingos hurler non loin de notre camp. C’était un peu (beaucoup) intimidant mais personne n’a paniqué, donc encore une fois, moi non plus. (Le pire arrive)
Step 2: J’étais tranquillement entrain de dormir quand j’ai entendu les personnes autour sursauter et se lever. J’ai rapidement constaté qu’un dingo se trouvait à moins d’un mètre de moi (il était entré dans le bâtiment où nous avions mangé, surement attirés par les odeurs de notre repas). Mon premier réflexe a été de sauter sur le sac de couchage de ma voisine en disant des grossièretés que je vais m’abstenir d’énumérer (lol).
Une charmante jeune fille du groupe m’a alors dit « He is more scared about you than you about him ». FACILE À DIRE QUAND ON SE TROUVE À 50 MÈTRES DE LA BÊTE !!!!GRRRRR. Là encore, les noms d’oiseaux (en français) ont fusé lol.
En inspectant les alentours avec les lumières de nos téléphones nous avons constaté que nous étions en réalité encerclés par toute une famille de dingos. Nous ne savions pas quoi faire alors nous n’avions rien fait (lol)*. Notre guide était quant à elle aux abonnés absents (lol). Nous avons finalement réussi à nous rendormir (honnêtement je ne sais pas comment…) en priant pour ne pas nous faire croquer et en comptant les heures restantes avant de quitter cet endroit. Le ciel était toujours très très beau, mais honnêtement, ce soir-là j’aurais préféré avoir un plafond au-dessus de la tête.
*j’avais pensé à aller dormir dans le bus mais il était fermé à clefs (et je ne possédais évidemment pas les clés lol)
(DAY 19):
Le réveil à 3h40 du matin fut ainsi accueilli avec un grand enthousiasme. Nous avons raconté nos mésaventures à notre guide pendant le petit déjeuner. Je crois qu’elle a été un petit peu choquée et surprise même si elle s’efforçait de ne pas le montrer.
C’est ainsi aux aurores, extrêmement fatigués et à peine remis de nos émotions que nous nous sommes dirigés vers King Canyon pour une randonnée. Nous avons très rapidement compris pourquoi la guide tenait à commencer la randonnée aussi tôt: à neuf heures du matin les températures étaient déjà très élevées * et la randonnée était plutôt physique. Le lever du soleil était super et les paysages, encore une fois, magnifiques. Bref, ce fût de loin mon endroit préféré du Red center.
*Autre avantage de notre réveil très matinal: nous étions presque seuls sur la randonnée et ça c’est super chouette.
ps: j’ai eu un petit creux pendant la randonnée mais les snacks, composés de gâteaux apéritifs, ne m’emballaient pas tellement. Heureusement pour moi des cakes aux fruits et quartiers d’orange nous attendaient dans notre bus.
Il était environ 9h30 du matin quand nous avons repris la route en direction d’Alice Springs. Pendant le trajet, nous avons aperçu des tornades de sable dans le désert, c’était assez impressionnant (mais loin de l’être autant que les dingos de la nuit précédente lol).
Une fois arrivée à destination, j’ai rejoint mon auberge et ai cette fois-ci été chanceuse : dortoir de six personnes (que des filles, alléluia) et très propre. Une bonne nuit de sommeil en perspective donc (la réalité fut bien moins sympathique lol).
Explications:
Je suis allée me coucher relativement tôt avec un léger mal de ventre (mais rien d’alarmant). C’est aux alentours de minuit que les choses se sont gâtées lorsque j’ai été réveillée par ce fameux mal de ventre (devenu bien plus désagréable et me rappelant mon intoxication alimentaire…sombre souvenir, lol). Lorsque je suis sortie du dortoir pour prendre l’air, j’ai eu de grosses bouffées de chaleur, la vision floue et la tête qui tournait (les mêmes symptômes que lorsque je donne mon sang.. mdr). C’est finalement après avoir bu 1,5L d’eau que je me suis sentie mieux (comme si rien ne s’était passé). J’en ai déduit (à tort ou à raison) que je devais être déshydratée. Bref, leçon à retenir : dans le désert, buvais plus que de nécessaire (en plus cela rime).
Bilan du tour organisé dans le Red Center:
Si le tour était vraiment différent de celui dans le Kakadu National Park (qui reste mon favourite one) de par ses longues distances, les nombreuses heures passées en dans le bus et les températures élevées, l’aventure était vraiment super. Le Red Center et ses paysages sont selon moi des must d’un voyage en Australie.
ps: chapeau bas à notre guide qui a conduit pendant les trois jours, encadré le groupe durant les excursions et préparé nos repas. Le tout avec un sourire scotché au visage du début à la fin.
Je vous laisse ici, le prochain (et dernier) article arrive très prochainement. Au programme : Melbourne et Great Ocean Road.
ps: comme d’habitude, les photos en cachent d'autres (swippez ou cliquez sur la petite flèche sur la photo à droite).
ps bis: pendant le confinement je sors ma casquette de teacher* à temps (presque) complet. Mon petit élève est pour le moment très studieux … prions pour qu’il le reste.
*je vous parle de tous ces changements et de mon nouveau quotidien dans un prochain article.
A + dans le bus,
Fanfan
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